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Au sommaire : Vous avez rendez-vous ? • Juste 2 minutes !
• Recherche compétences • Assemblée générale du 31 mars
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Vous avez rendez-vous ?
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Cette question, nous la prononçons maintes fois dans la journée depuis plusieurs mois, après que la situation sanitaire nous a obligés à limiter le nombre de personnes en attente d’être reçues par l’équipe de la permanence. Et là, il y a ceux qui ont rendez-vous et… les autres.
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Les premiers vous montrent sur leur portable le message que nous leur avons envoyé par Whatsapp ou le petit papier que nous leur avons remis lors d’une précédente visite : « Vous avez rendez-vous le… à … avec…. Bienvenue ! ». Parfois ils sont à l’heure, parfois non, ils se sont perdus dans les rues de Malakoff ou ne se sont pas réveillés à temps ou le RER ne fonctionnait pas bien, ou se trompent de jour, ou… Les seconds sont tout penauds, certains savent que nous ne recevons plus que sur rendez-vous mais tentent leur chance, d’autres l’ignorent.
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Tous sont angoissés par un courrier reçu qu’ils ne comprennent pas, un refus de l’Ofpra ou de la CNDA (« Je veux un avocat »), une complémentaire santé qui n’est plus valable (et du coup impossible de charger la Navigo au tarif Solidarité Transport), une carte d’Allocation de demandeur d’asile qui ne fonctionne pas ou plus (« Je n’ai plus d’argent »).
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Et puis il y a les rendez-vous à prendre en préfecture… « Allez sur la plateforme », leur dit-on. « Oui mais comment ça marche ? ». Là, c’est un vrai casse-tête pour nous également quand s’affiche le message « Il n’existe plus de plage horaire disponible pour votre demande de rendez-vous. Veuillez recommencer ultérieurement ». Et on envoie un mail, deux mails, trois mails à la suite duquel (desquels) on a (ou non) une réponse plus ou moins rapide. Mais on ira jusqu’au bout.
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D’ailleurs la réputation de Scarabée auprès de certaines administrations prend ce pas « Je les connais, ils ne lâchent rien ! ». Chacun sait que le scarabée est coriace !
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Vendredi 17h00, c’est la fin de la semaine pour la permanence. Vous vous apprêtez à envoyer le mail que vous n’avez pas encore eu le temps de rédiger, vider les poubelles, laver les tasses, passer un coup de balai. « Dring », 5 gars se présentent. Pas de rendez-vous (lire ci-dessus…). « Les gars vous êtes sympas mais là tout bonnement ce n’est pas possible, faudra revenir ». « Juste 2 minutes, Madame, Monsieur ». Et là chacun vous montre qui son portable, qui son document. « Regardez ! Je sais pas ce que c’est. Je viens de loin ». Il fait froid, il pleut. « OK mais on regarde vite fait et on vous donne un rendez-vous. » Une tasse de thé ? Il reste un peu de viennoiseries de la boulangerie, deux plats de la Tréso, quelques grignotages apportés par les donateurs. Vous prenez le dossier d’un des gars parce que c’est urgent. Les autres reviendront la semaine suivante.
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Les jours précédents, vous aviez accueilli un monsieur à qui vous avez donné un certain âge, avant de vous apercevoir qu’il a en vérité 10 ans de moins. Il vous donne tous ses papiers, scrute votre regard de ses yeux bleu glacier. Il en a marre, n’en peut plus. Il vous jette sur le bureau les photos de sa femme, de ses enfants. Commence à vous parler dans sa langue. Vous faites appel au traducteur bénévole présent ce jour-là, lui-même en demande d’asile, exilé sans certitude aucune quant à son avenir. Et puis un dialogue s’installe. Vous ne perdez pas du regard ces photos éparpillées, pas plus que le fil administratif, il y a des procédures à entreprendre, il faut avancer. Il repart non pas soulagé mais écouté. Il n’est pas seul.
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Vous avez terminé un rendez-vous et au moment où vous allez vous enquérir du suivant sur la liste, un jeune homme aux yeux rieurs vous alpague : « C'est juste pour vous montrer une petite lettre ». « Allez, on y va, montrez-moi la "petite lettre" ». Et vous vous mettez à plaisanter, tout en dépliant son document. Et puis vous comprenez. Le jeune homme est en très mauvaise posture. Il le sait déjà et ne veut pas vous mettre mal à l'aise. « C'est pas grave! Ça va aller», répond-t-il à vos explications. Et il repart en s'excusant du dérangement, « A bientôt et bon courage !», vous dit-il.
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Une dame, un jeune. Vous pensez, « mère et fils » ; non « grande sœur et petit frère ». Il a fallu beaucoup de force à la sœur pour entreprendre le long voyage de l’exil. Elle est épuisée. C’est le frère qui prend aujourd’hui les choses en main. Il va au lycée. Vous regardez ses bonnes notes et appréciations, vos propres enfants n’en ont pas eu autant ! « Continue d’étudier ». Vous ferez tout ce que vous pourrez légalement parlant pour qu’il puisse poursuivre. Vous n’avez pourtant aucune certitude. Vous lui donnez votre numéro personnel. Plus tard, il vous enverra un document à minuit. « Bonsoir Madame, y’a une voisine à moi, ici dans le hotel, elle a fait le test pour Covid mais je comprends pas si c’est + ou - ». Vous le rassurez, ladite personne n’a pas le Covid. Il se rendort, espérez-vous.
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Un Monsieur vous prend à partie : « Vous savez j’avais une bonne situation dans mon pays. Aidez-moi à trouver du travail. Je veux apprendre le français ». Ben oui, mais il est demandeur d’asile, donc n’a pas le droit en France de travailler (ce n’est pas partout ainsi en Europe), nos cours de français ne peuvent accueillir qu’un nombre limité d’élèves logeant autour de Malakoff en raison du-de la Covid. On parle. On l’aide à régler ses autres soucis, on essaiera de lui donner des pistes lors d’un prochain rendez-vous. Là il nous faut recevoir les autres qui attendent. Et on comprend, ô combien !, le personnel médical frustré de ne pas pouvoir consacrer du temps au dialogue avec les patients.
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Recherche compétences…
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Voici, par sujet, nos besoins du moment en matière de bénévolat, alors n’hésitez pas à nous contacter par email contact@scarabee-malakoff.fr
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Recherche de subventions. Quatre bénévoles, déjà très actifs sur ce sujet, ont identifié cinq nouveaux appels à projet qu’il nous faudrait préparer. Pour cela, l’équipe cherche à s’étoffer.
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Droit du travail. De plus en plus de personnes bénéficiant de l’asile en France (et c’est heureux) viennent à nous. Nous aimerions constituer un groupe de travail pour les informer sur leurs droits et devoirs en matière d’emploi : établir un dossier pour entrer en entreprise, comment réagir face à un entrepreneur indélicat, faire ses déclarations, expliquer le statut d’auto-entrepreneur, le salariat, etc. Et quand on sait que certains ont refusé un contrat parce qu’ils ne comprenaient pas ce que signifiait « période d’essai », il y a urgence !
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Formateurs en Français d'Urgence. Pas besoin d’être prof. Si vous avez envie, venez assister à un cours avec Catherine ou Fabienne qui vous expliqueront tout. Nos cours sont axés sur la compréhension et l’expression orale, dans des situations de la vie quotidienne.
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Épicerie solidaire. À l'épicerie solidaire, deux responsables (contre une actuellement) ne seraient pas de trop. Alors, si vous aimez travailler en binôme, une place est à prendre. Et puis, petit appel pratico-pratique, nous sommes en manque de produits d'hygiène : rasoirs, bombes à raser, déodorants, dentifrices, brosse à dents, shampooings, savons... et puis aussi de parfums homme. Oui, oui, les jeunes en raffolent ! Et si vous avez envie de donner de l'alimentaire qui se conserve, régulièrement ou occasionnellement, n'hésitez pas à nous contacter. Nous sommes preneurs !
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Assemblée générale du 31 mars 2021
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Comme tant d’autres, nous aurions bien voulu tenir notre assemblée générale dans une salle non virtuelle, avec pot final, mais voilà, comme bien d’autres, nous avons dû nous résoudre le 31 mars dernier à la visioconférence, chacun avec ses cacahuètes. Sur 84 adhérents, 39 étaient en visio, 11 étaient représentés, 1 a voté par correspondance, ce qui n’est pas si mal au regard des circonstances.
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Le rapport de notre AG a été envoyé à tous nos adhérents. Nous reprenons ici les principaux points, ce que nous avons accompli et ce que nous nous apprêtons à réaliser avec votre soutien.
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