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Lettre d'information #5

Octobre 2022
Au sommaire : Heureux de vous retrouver ! • Un petit coup de neuf ? • L'exil au jour le jour • Notre quotidien • Portrait de donateurs • Scarabée se visibilise • Un stand au Noël Solidaire • Bientôt la fête ! • Rejoignez-nous

Heureux.se.s de vous retrouver !

Comment dire ? Notre dernière newsletter remonte à près d’un an…
Côté com
, c’est sûr : on ne peut dorénavant que faire mieux !
Côté activités sur le terrain auprès des exilés, nous n’avons pas arrêté, nous continuons de donner dans la mesure de nos moyens humains et financiers auxquels vous êtes nombreux à contribuer et nous vous en remercions. On vous dit tout.
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Un p'tit coup de neuf ?

Accueil2022
Notre permanence, tous nos cours de Français d’urgence (FU) et certains de nos cours de Français langue étrangère (FLE) sont toujours assurés 4 rue Charles Baudelaire, Malakoff, où nous accueillons nos bénéficiaires chaque fois plus nombreux. Nous disposons également, pour le FLE, de créneaux horaires offerts par la mairie de Malakoff à la salle Marie-Jeanne.

Nous avons acheté de nouvelles tables et chaises pour une des salles de cours, plusieurs tableaux, et nous nous sommes procuré à bas prix des banquettes en bon état pour la salle d’attente.

Après plusieurs pannes sur du vieux matériel, nous avons investi dans deux imprimantes toutes neuves, outils indispensables à nos activités. Nous avons reçu en dons de nouveaux ordinateurs.

Nous aimerions revoir notre déco sans argent dépenser pour rendre le lieu le plus convivial possible. De belles cartes du monde, affiches… Toute idée est la bienvenue !

L'exil au jour le jour

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Le quotidien de nos bénéficiaires est toujours aussi compliqué, tant pour les demandeurs d’asile que pour les statutaires, autrement dit ceux qui ont obtenu l’asile après des années de galère et pour lesquels les difficultés se poursuivent. Voici les principaux soucis qui se posent à eux (et à nous…) :
  • Logement/Nourriture
Des personnes sont toujours à la rue. Des allocations sont coupées aux demandeurs d’asile. Les autres, qui gagnent pour la plupart le salaire minimum, n’ont pas les moyens de se loger dans le privé et l’accès aux logements sociaux (demandes assurées par l’un de nos pôles pourtant très actif) prend un temps infini. Des personnes n’ont toujours pas de quoi se nourrir et prendre soin d’elles. Notre épicerie solidaire a continuellement besoin de vos dons (liste de produits et contact sur notre site web).
  • Le travail
L’Office français de l’intégration et de l’immigration (Ofii) ne dispense toujours pas de cours de français aux demandeurs d’asile (contrairement à d’autres pays européens) et les cours de cet organisme, une fois l’asile obtenu, peinent à débuter. Conséquence : trouver du travail sans parler la langue française relève du parcours du combattant. Dans ces conditions, tout rendez-vous à Pôle Emploi perd beaucoup de son sens. Et il faut savoir qu’un demandeur d’asile en France a besoin d’une autorisation (difficile à obtenir et très contraignante) pour occuper un emploi rémunéré (il n’en va pas de même partout en Europe). Nous avons un pôle travail au sein de Scarabée qui s’adresse essentiellement aux statutaires : rédaction de CV, recherche de voies possibles, droits et devoirs des travailleurs, mais nous ne sommes ni Pôle Emploi ni l’État.
  • La dématérialisation des démarches administratives
Avant, les queues aux entrées des administrations, en particulier à l’accueil des étrangers en préfecture, étaient interminables. Plus de queue aujourd’hui puisqu’on ne rentre que sur rendez-vous. Beau progrès oui, mais comment obtenir un rendez-vous ?
Que ce soit en préfecture, à la CAF ou à Pôle Emploi, la réponse sur Internet est souvent la même « Plus de rendez-vous disponible, réessayez ultérieurement ». Super !
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Les rendez-vous en présentiel se font rares, on obtient parfois un rendez-vous téléphonique, mais pas facile pour quelqu’un qui vient d’obtenir l’asile de s’exprimer au téléphone, du coup elle revient à Scarabée, où nous sommes déjà bien débordés. De plus, même ceux qui parlent français rencontrent des difficultés énormes avec les subtilités de notre belle langue administrative.

Des aides numériques existent à certains endroits, mais pour y avoir accès il faut tout d’abord prendre rendez-vous en ligne… Kafka où es-tu ? Ceci pour, in fine, n’être pas toujours bien accueilli quand on n’est pas francophone. Il est de plus en plus difficile d’avoir un humain au téléphone. Appuyer sur le 1, le 3, le 4 pour revenir au point de départ…

Bref, pas besoin d’en dire plus, nous sommes tous confrontés à cette accélération numérique qui accentue la fracture sociale. De plus, les « pannes techniques » sont pléthore (sites administratifs en maintenance en pleine journée…).
  • Le cas des sans-papiers
Ils ont en vérité une montagne de documents, mais pas le sésame. Alors que d’autres pays européens facilitent leur régularisation (certains sont là depuis dix-quinze ans, leurs enfants vont à l’école), la France prend le chemin inverse. De plus en plus de documents sont demandés, la loi Valls accordant au bon vouloir des préfets la décision de régulariser ou non. De même pour l'obtention de l'Aide médicale d’État, alors que nous, population française, avons tout à gagner que ces personnes soient convenablement soignées pour notre propre protection.

NOTRE QUOTIDIEN

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Pas de chômage chez les bénévoles. Fondamentales, nos réunions internes (collège solidaire, FU, FLE, pôles travail, logement…) nous permettent de consolider nos liens.
Nos cours de français ne désemplissent pas et notre salle d’attente « accueil administratif » non plus.

Scarabée a assuré tout l’été des cours de Français d’urgence (FU), les formateurs ayant réussi à s’organiser et trouver si besoin des remplaçants. La permanence administrative a, quant à elle, dû fermer plusieurs semaines cet été, faute d’un nombre suffisant de volontaires épuisés entre Covid-19 et dématérialisation forcée (lire plus haut !).
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Nos cours de langue se poursuivent
- FU : tous les matins pour les personnes demeurant à Malakoff et villes limitrophes,
- FLE (photo de l'équipe ci-contre) plusieurs fois par semaine, samedi matin compris.
Places limitées.
L'accueil inconditionnel administratif est assuré tous les mercredis et jeudis sans rendez-vous. Les mardis et vendredis, l’accueil s’effectue sur rendez-vous (pôles travail, regroupement familial, demande de logement social, etc.). Nous avons un seul salarié-traducteur, une personne réfugiée qui, par le passé, nous a aidés bénévolement et qui a maintenant obtenu l’asile, donc le droit de travailler. Ses connaissances linguistiques nous sont essentielles.

PORTRAITS DE DONATEURS

Bien sûr, il y a nos «grands» partenaires, dons financiers et en nature, que nous ne remercierons jamais assez.

Et puis, en parallèle, des particuliers passent à Scarabée déposer, qui un sac de victuailles, qui des vêtements, qui des produits d’hygiène, qui…
Plusieurs de nos voisins tapent à notre porte pour déposer « un petit quelque chose ».
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L’un en faisant ses propres courses achète quelques produits pour Scarabée. L’autre a fait des gâteaux et vient les partager. En prévision de la canicule, un autre voisin nous a livré une grande quantité de packs d’eau que nous avons distribués.

D. est incroyable, elle scrute toutes les promos susceptibles d’intéresser nos bénéficiaires et charge son caddie de bananes, dattes, huile, haricots rouges, œufs, pâtes, riz, sucre… qu’elle nous apporte si régulièrement que nombre d’exilés la reconnaissent et ont plaisir, tout comme nous, à partager thé et petits gâteaux quand le temps nous le permet. Elle est entrée dans la famille !

B. et M. s’organisent pour faire ensemble des courses spécifiques pour Scarabée, deux caddies pleins et de grands sacs chaque mois. Ce sont nos mères Noël !

SCARABÉE SE « VISIBILISE »

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Plusieurs sorties à Paris (musées, bateau-mouche, etc.), rassemblant bénévoles et exilés, sont régulièrement organisées par les intervenants du FU. Plusieurs photos ont été publiées sur nos pages Facebook.

Sept de nos apprenants en français ont participé, du 12 au 31 août, à une virée de 1000 km à vélo, de Malakoff au Pic du Midi via Arcachon. Outre la performance physique, c'est la découverte de la campagne française et les rencontres avec la population locale qui étaient visées.

Le 21 septembre, dans le cadre de la Journée Internationale de la Paix et des Rencontres du sport à Malakoff, un match de football a eu lieu au stade Marcel Cerdan, par équipes de sept sur des demi-terrains, entre les Panam Boyz and Girlz, Scarabée et USM Malakoff Omnisports.

Une championne sportive afghane a été interviewée par la BBC dans nos locaux grâce au cours de Français d’urgence qu’elle suivait à Scarabée.

Le montage d’un film réalisé par des élèves de l’École supérieure des métiers de l'image, du son et de la création 2D-3D (EMC), qui a son siège à Malakoff, s’achève. Ce film a été tourné entre le 15 février et le 10 mars dans nos locaux, il porte sur notre accueil et le ressenti de notre salarié réfugié. Il sera prochainement en accès libre sur notre site web.
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Un autre film intitulé Je ne rentrerai pas chez moi ce soir a été tourné et projeté au cinéma Marcel Pagnol de Malakoff ; il relate l'hébergement de deux migrants, Haroon et Souleyman, chez Alain Nagler, membre de notre Collège solidaire.
Lisez à ce propos « W et ses 3 frères », témoignage personnel d'Alain sur notre site web Scarabee-Malakoff.

STAND AU NOËL SOLIDAIRE LE 17 DÉCEMBRE

Notre association sera présente à la Fête de Noël Solidaire organisée le samedi 17 décembre de 15h00 à 20h00 par la Mairie, sur la place du 11 Novembre (marché) .

Vous pouvez nous apporter des gâteaux faits maison que nous vendrons au profit de l’association.

Ou simplement venir avec votre sourire nous rencontrer.
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FÊTE SCARABÉE, LE RETOUR

À vos agendas - Dimanche 8 janvier 2023 !
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Nous l’attendons depuis bien trop longtemps et espérons vous y retrouver. Notre fête aura lieu le dimanche 8 janvier 2023, salle Jean Jaurès, 11 avenue Jules Ferry, Malakoff, de 15h00 à 21h00.
Au programme, de la musique, des mets concoctés par les bénévoles, de la joie et de la bonne humeur ! Et croyez notre expérience, les personnes accueillies par Scarabée ont un vrai sens de la fête ! On n’y résiste pas ! Infos plus précises à venir par mail.

REJOIGNEZ-NOUS

Vous vous dites peut-être qu’être bénévole à Scarabée relève du sacerdoce. Nous avons des convictions, nous militons à notre manière et en toute légalité pour un monde ouvert à tous. Ce n’est pas toujours facile, nous sommes souvent débordés.

C'est pourquoi nous avons constamment besoin de compléter nos équipes de bénévoles désireux de s'impliquer auprès des exilés quelques heures (cours de français), une ou plusieurs demi-journées par semaine (permanence administrative).
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Si la tâche est parfois ardue, la convivialité tient une énorme place dans nos rapports. Nous sommes une association locale, qui n’a pas vocation (du moins pour le moment) à grandir hors Malakoff. Notre petite taille facilite les rapports humains. Nous apprenons auprès des exilés autant que nous donnons. Alors, si vous avez un peu de temps et croyez en la solidarité, prenez rendez-vous avec notre équipe (contact sur notre site web Scarabée Malakoff).
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