Le bénévolat, gros mot, grands maux

On s’est toutes et tous dit un jour « Je ferais bien du bénévolat pour telle ou telle association », mais combien d’entre nous ont poussé la porte ? Très peu, car il y a toujours cette appréhension de s’investir trop ou trop mal !

Et pourtant, on a tous un savoir à partager et, à Scarabée, le partage est le maître-mot, qu’il soit entre bénévoles ou bénévoles-réfugiés. Ah oui, le voilà le gros mot pour certains, REFUGIÉS. Pourtant ces exilés ont quitté leur terre, leurs amis, leurs familles pour sauver leur vie tout simplement. Et à Scarabée, on les accueille avec des pôles spécifiques pour chaque problème (« mouchkil »).

Je vais vous raconter une de nos expériences avec un jeune Afghan (30 ans) qui travaille depuis plusieurs années en France. Il dormait sous un pont et très rarement en centre d’hébergement, car trop éloigné de son travail. À force de persévérance et d’apprentissage, il a pu avoir un logement dit de « transition », précaire pour faire simple. Au lieu d’être déçu, il nous a remerciés chaleureusement de l’aide apportée. Lors de notre conversation, nous lui avons dit : « C’est bien, maintenant tu as un lieu où dormir ». Sa réponse a été « Oui, et en plus, j’ai une clef pour fermer la porte, ça c’est fantastique !!!! ».

Lorsque vous utiliserez une clef pour ouvrir votre porte d’appartement, de voiture ou tout simplement de boîte aux lettres, regardez votre clef et dites-vous : « Cette fois-ci, j’y vais, je m’investis ».